Justin Sun, le créateur de la blockchain Tron (TRX), fait souvent parler de lui dans le monde des cryptomonnaies. Il semblerait qu’il essaie d’être invité à dîner avec Donald Trump, le président américain pro-crypto.

Le président américain annonce un dîner avec les principaux investisseurs de TRUMP

D’après les infos partagées par l’analyste blockchain Lookonchain sur X (anciennement Twitter), Justin Sun est le candidat numéro un pour dîner avec le président américain récemment élu, Donald Trump. C’est ce qu’indique le fait qu’un portefeuille nommé « Sun » est le plus gros détenteur de la cryptomonnaie TRUMP lancée par le président en janvier 2025, quelques jours avant son entrée à la Maison Blanche. Beaucoup de ses partisans ont tout de suite acheté cette cryptomonnaie, tout comme ceux qui espéraient faire de gros profits, et ont vu la cryptomonnaie connaître une hausse massive dans les premiers jours après son lancement.

Trump a annoncé qu’il offrait aux meilleurs investisseurs de son token la possibilité de le rencontrer lors d’un dîner, laissant ainsi entendre qu’il s’agirait d’une récompense pour ses plus gros détenteurs. Après cette annonce faite mercredi dernier, le prix du TRUMP a bondi de plus de 50 %, le marché réagissant à cette déclaration et les investisseurs se lançant dans une frénésie d’achats. Si Justin Sun prévoit vraiment de dîner avec Donald Trump, il a de bonnes chances d’y arriver. D’ailleurs, avec sa longue carrière dans le monde des cryptos, ce ne serait pas la première fois qu’il attire l’attention en rencontrant une grande figure du monde de la finance.

Le déjeuner de Justin Sun avec Warren Buffett en 2020

En 2019, l’enchère massive de Sun, qui s’élevait à 4,5 millions de dollars, lors d’une action caritative lui a permis de gagner un déjeuner avec la légende du monde de la finance, Warren Buffett, président de Berkshire Hathaway. Le déjeuner a toutefois été reporté à plusieurs reprises, mais il a finalement eu lieu début 2020. Il s’agissait du déjeuner organisé à l’occasion du vingtième anniversaire de la fondation caritative de la défunte épouse de Buffett, la Glide Foundation. Mais Sun est allé encore plus loin. Il n’est pas venu seul au déjeuner, car son « billet » lui permettait d’inviter plusieurs amis. Parmi eux, il y avait le fondateur de Litecoin, Charlie Lee, et le PDG d’eToro, Yonni Assia. Sun avait aussi invité son ami et mentor CZ (le PDG de Binance à l’époque), mais ce dernier a refusé, prétextant un emploi du temps chargé. À sa place, c’est la directrice de la Binance Charity Foundation, Helen Hai, qui est venue.

Buffett est un critique renommé du Bitcoin, qui a qualifié le BTC de « poison pour rats au carré » lors d’une assemblée générale des actionnaires de Berkshire Hathaway en 2018. Après ça, il a aussi qualifié le Bitcoin d’« illusion », affirmant qu’il « attire les charlatans ». Après le déjeuner, Sun a raconté qu’ils avaient parlé du Bitcoin, de Tesla et de son propre projet, Tron, ainsi que des cryptomonnaies en général. À la fin de l’événement, Sun a offert à Buffett le dernier modèle de smartphone Samsung contenant un Bitcoin et 2 millions de TRX. Cependant, plus tard, le légendaire investisseur a admis qu’il avait donné ce smartphone à une œuvre caritative, car il rejetait toujours les cryptomonnaies. À la fin du déjeuner, Sun a fixé une date pour un déjeuner « de retrouvailles » en 2030.

Il y a un an, Sun avait partagé sur X que le déjeuner avec Buffett l’avait beaucoup marqué et qu’il pensait que ça valait vraiment le coup de payer 4,5 millions de dollars pour cette occasion unique de rencontrer le légendaire investisseur et de discuter de ses idées avec lui. Dans ce post X, Sun avait aussi dit que Buffett avait toujours le téléphone avec le portefeuille crypto intégré que Sun lui avait offert.

Qui sait, peut-être que Sun a maintenant l’intention de faire la même chose avec Donald Trump et de profiter de cette occasion. Contrairement à Buffett, Trump est totalement favorable aux cryptomonnaies. Il a accepté des dons en cryptomonnaies pendant sa campagne électorale et a approuvé la création d’une réserve stratégique de bitcoins (un Fort Knox numérique) aux États-Unis afin de faire du pays un centre mondial des cryptomonnaies et le leader mondial de l’économie numérique de demain.

Sun et Eric Trump participeront à Token2049 Dubai

La semaine dernière, Justin Sun a aussi annoncé qu’il comptait assister à la conférence annuelle Token2049 Dubai. Ça laisse penser qu’il veut approcher la famille Trump sous un autre angle : l’un des principaux intervenants de cet événement prestigieux sera Eric Trump, le fils de Donald Trump, et Zach Witkoff, le fondateur du fonds d’investissement familial de Donald Trump, World Liberty Finance. Sun n’a rien dit sur une éventuelle rencontre officielle avec Eric Trump. Cependant, il a tagué Trump Jr. et Witkoff dans son tweet, en disant : « À bientôt à Dubaï ! ». Ça pourrait signifier que Sun se positionne comme une figure importante non seulement sur le marché asiatique des cryptomonnaies, mais aussi dans les cercles politiques américains.

Donald Trump s’intéresse de plus en plus à l’espace crypto, non seulement en signant un décret pour créer une réserve stratégique de bitcoins et en approuvant la réserve crypto américaine, qui comprend non seulement le bitcoin, mais aussi des altcoins de premier plan comme l’ETH, le XRP, l’ADA, etc. Au cours de la première semaine de janvier, Trump a dîné avec deux hauts dirigeants de Ripple, le PDG Brad Garlinghouse et le directeur juridique Stuart Alderoty. Le sujet de leur conversation n’a pas été révélé. Cependant, la communauté a été amenée à croire qu’après cela, le long procès opposant la SEC à Ripple serait terminé.

C’est effectivement ce qui s’est passé peu après, lorsque le nouveau président par intérim de la SEC, Mark T. Uyeda, a ordonné à la SEC d’abandonner toutes ses poursuites judiciaires contre les entreprises de cryptomonnaie. Le nouveau président, Paul Atkins, qui a prêté serment la semaine dernière, a promis de se concentrer sur la création d’un cadre réglementaire pour les cryptomonnaies qui permettrait aux entreprises de ce secteur de travailler aux États-Unis sans pression inutile.